Les Saules têtards* sont aisément repérables, isolés ou en alignement, tant leur silhouettes caractéristiques les distinguent des autres arbres (voir ce précédent article sur les trognes de st-Cergues). Mais celui que j’ai découvert hier est un têtard discret, oublié, qui poursuit sa vie d’arbre à l’abri des regards. L’absence d’entretien a transformé cette bordure de champ, longée d’un petit cours d’eau, en fourrés impénétrables. C’est en passant à quelques mètres de là que j’ai remarqué ce Saule (car comment repérer autrement cet arbre dont le tronc, bien que massif, n’excède pas 2 mètres de hauteur, et est donc masqué par la végétation alentour).
Notre discret Saule affiche tout de même 6,03 mètres de circonférence à la base (au plus étroit)! Difficile de se rendre compte sans référentiel humain. L’émergence d’un pneu (fichtre, mais que fait-il dans cet arbre?) en bas de l’image vous donnera peut-être une idée de cette masse ligneuse.
Le feuillage cendré des Saules blancs (Salix alba), visible de loin, facilite la découverte de vieilles trognes, du moins en été.
Après avoir exploré toutes les pistes imaginables pour découvrir de nouveaux têtards, effectuer un pré-repérage par images satellite est une méthode que je compte bien tester (exemple: on voit bien la couleur grisâtre de notre arbre sur cette image )…