fruit du jour

Je viens d’ajouter 22 nouveaux scans à la galerie « graines » (section photos). Pour l’occasion permettez-moi de vous proposer le fruit du jour:

un akène d’Aigremoine/wp-content/gallery/a-images-pour-les-articles-vignettes/akeneaigremoine.jpg

Ce fruit fascinant, pas plus gros qu’une tête de coton-tige, a la particularité d’être coiffé de poils crochus qui lui permettent de s’accrocher à tout ce qui bouge: bêtes à plumes, à poils ou à pantalons (vous en avez sans doute déjà ramené à la maison sans vous en rendre compte, la plante étant assez commune). Le mode de dissémination est alors dit « épizoochore » (chouette un mot savant), de epi- > sur, zoo- > animal  et -chore > se mouvoir. Il existe d’autres modes de dissémination des graines, mais je trouve celui-ci particulièrement intéressant.

Pour la petite anecdote, c’est en observant un fruit de bardane, pourvu des mêmes petits crochets, que George de Mestral inventa en 1941 le Velcro (contraction de « velour » et « crochets »).

Alors la prochaine fois que vous entendrez ce « scratch » si caractéristique, vous pourrez dire d’un ton péremptoire: « sans épizoochorie, pas de velcro », et ainsi subjuguer l’assistance (ou passer pour un fou, au choix)

carte botanique

Au cours de mes ballades je n’ai jamais vraiment cherché à répertorier mes observations botaniques. Faute de gens avec qui partager mes trouvailles je manquais de motivation. Et puis je ne me voyais pas barbouiller de pattes de mouches ma précieuse carte IGN (déjà passablement riche en informations).

Ô miracle de la technologie je découvre récemment que je peux virtuellement punaiser ma propre carte Google map (j’ai un p’tit train de retard, je vous l’accorde)! Chouette! Je vais maintenant pouvoir cartographier mes observations et partager le tout sur le ouèbe.

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Carte pour l’instant un peu vide, mais que je compte bien étoffer avec le temps…

les racines de l’intelligence végétale

Intéressante mais trop courte (« Ted » oblige) intervention du botaniste Italien Stefano Mancuso, professeur à l’université de Florence, fondateur du laboratoire international de neurobiologie végétale.

Oui oui, vous avez bien lu: « neurobiologie végétale« ! Étonnante appellation qui visiblement n’était pas du goût de certains scientifiques désireux de dénoncer, par tribune interposée, ce blasphématoire oxymoron. Réponse de l’intéressé: « Les plantes n’ont pas de neurones ou de cerveau, c’est un fait, admet Stefano Mancuso, mais cela ne signifie en aucun cas qu’elles sont incapables de calcul, d’apprentissage, de mémoire ou même de sensibilité. » (source)

   

A creuser cette histoire de « zone de transition »

Méristèmes

« Méristème : Tissu végétal indifférencié, dont les cellules se divisent activement, permettant ainsi la croissance de la plante et sa différenciation. »

Larousse

« Habituons-nous à cette réalité dérangeante : la plante, contrairement à l’animal, ne limite pas son embryogenèse à une courte période au début de sa vie ; des groupes de cellules embryonnaires, les méristèmes, qui n’ont pas d’équivalent chez l’animal, lui permettent de croître toute sa vie […] C’est mal traduire la réalité de dire qu’elle peut pousser indéfiniment ; en réalité , elle doit le faire, au point de mourir si on l’empêche d’augmenter ses dimensions […]

Les plantes n’ont pas de durée de vie définie, et beaucoup d’entre elles sont potentiellement immortelles. »

                Francis Hallé, « éloge de la plante »